« LES MERCENAIRES »

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On sait qu’un mercenaire est quelqu’un qui prend part à un conflit armé, sans être de la nationalité des combattants, ni un sympathisant des combattants, mais désirant participer aux hostilités uniquement pour un gain personnel, ou une promesse d’une compensation matérielle excédant ce qui est payé aux combattants des forces armées.
En somme, un soldat loué pour un service étranger : en arménien : ‘vartsgan zinvor’
(le mot latin ‘mercenarius’ vient de merces qui signifie en français : salaire, récompense, ou prix pour quelque chose).
Pendant les Croisades, la plupart des soldats étaient intéressés par le butin et le pillage.
Des mercenaires ou groupes terroristes sont utilisés aujourd’hui pour lutter contre les droits d’un peuple au développement et à la sécurité.

Exemple : Les Moudjahidines tchétchènes qui ont combattu aux côté des Azéris lors de la guerre du Karabakh.

Des mercenaires ont souvent été utilisés dans l’Histoire des conflits dans le monde.
Leur présence a aidé les armées et les forces combattantes, et a constitué une méthode utile pour remonter temporairement le moral des troupes.
Les Nations Unies toutefois on reconnu les implications dangereuses des mercenaires pour la paix et la sécurité internationales. Elles ont passé des résolutions affirmant, non seulement le danger ,causé par l’emploi de tels mercenaires, pour la paix et la sécurité, mais aussi pour l’autodétermination et la liberté des peuples.

Lors de l’effondrement de l’Union Soviétique, de nombreux conflits ont éclaté dans la région du Caucase, et en conséquence, différents partis ont utilisé des mercenaires dans cette lutte.
Par exemple, l’emploi d’Afghans ou de Tchétchènes contre les Arméniens du Nagorno-Karabakh. Le conflit du Nagorno-Karabakh s’est ouvert lorsque l’Azerbaidjan a essayé de supprimer brutalement l’expresssion légale de leur autodétermination par le peuple du Karabakh, qui désirait vivre séparé d’un gouvernement ayant continuellement nié ses droits, et l’avait opprimé.
Même si l’Azerbaidjan avait nettement un avantage militaire sur les Arméniens du NK dans tous les domaines, il n’a pas réussi à vaincre ce peuple, qui était déterminé à rester libre.
En conséquence de ses échecs militaires au début des années 1990, l’ Azerbaidjan s’est décidé à utiliser des mercenaires pour changer le cours de la guerre. En recrutant ces mercenaires, l’Azerbaidjan a essayé de jouer la carte de la religion, en présentant le conflit entre les Arméniens chrétiens, et les Azéris musulmans, alors qu’en réalité de telles connotations religieuses n’étaient pas du tout au cœur du conflit. Ainsi, les groupes de Moudjahidines d’Afghanistan, avec des liens à Al-Quaïda, des groupes extrémistes de Thétchénie furent recrutés pour aider à faire disparaître l’expression de la liberté de penser. Le Washington Post en 1993, écrivait : « le gouvernement de cette république caucasienne a loué les forces de plus de 1000 combattants afghans, des Moudjahidines pour renforcer son armée stagnante, introduisant un nouvel élément dans la guerre Azerbaidjan-Arménie depuis cinq ans, au sud de l’ex-Union Soviétique ». Cette faction connue Hekmaytar, était alliée avec la faction Moudjahidine Hez-i-Wahdat. Parallèlement, les mercenaires tchétchènes étaient conduits par un terroriste Tchétchène Shamil Basayev, tristement célèbre pour l’attaque de l’école de Beslan, et qui plus tard se rendit compte que le conflit contre les Arméniens du NK n’avais pas grand’chose à voir avec le Jihad proprement dit.

Après la guerre du NK, l’approbation tacite et l’accord du gouvernement, l’Azerbaidjan a continué à faire mener des activités terroristes par des groupes tels qu’Al-Quaïda de Nairobi. (qui plus tard détruisirent l’Ambassade US du Kenya en 1998) L’Azerbaidjan a continué à entretenir des relations avec des individus tels qu’Osama Ben Laden quand il était à Bakou.

Après l’attaque de l’ambassade US, la pression internationale commença à monter contre l’Azerbaidjan, pour avoir abrité de telles organisations terroristes. En réponse, l’Azerbaidjan n’a pas extradé ces individus, mais au contraire, les a rapatriés. Le Département US notait en 1999, dans son rapport annuel sur le terrorisme mondial : « Bien que l’Azerbaidjan ne se trouve pas face à une menace sérieuse du terrorisme international, il a servi de centre logistique pour les moudjahidines internationaux liés aux groupes terroristes, dont certains soutenaient l’insurrection tchétchène en Russie ».

Le FBI plus tard découvrit en 1998 qu’il y avait eu 60 appels téléphoniques entre Ben Laden et la branche du ‘Jihad Islamique’ à Bakou, et mentionna même l’hypothèse, dans l’Associated Press, qu’un associé de Ben Laden pourrait avoir joué un rôle dans les attaques du 11 septembre, et au moins dans deux combats du N.K. Les services de recherche du Congrès établirent, dans leurs rapports que des groupes et individus affiliés à Osama Ben Laden et Al-Qaïda avaient utilisé l’Azerbaidjan comme l’une de leurs bases pour leur futur réseau terroriste.

Alors que l’Azerbaidjan lançait les déclarations les plus fortes pour la chute du terrorisme après les attaques du 11 septembre, il a utilisé les prétextes de la lutte contre le terrorisme, et du conflit avec le NK pour supprimer les différentes libertés et la démocratie dans son propre pays. Les Nations Unies avaient de même passé des résolutions sur la « protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales » que l’Azerbaidjan continuait à violer.

Par exemple, l’intimidation et l’emprisonnement de journalistes et de militants sont devenus une routine afin de solidifier la poigne autoritaire du clan Aliyev sur le pays.
Amnesty International et diverses autres organisations des droits humains ont souvent critiqué la situation des droits humains, et dans l’une de ses publications de presse Amnesty International a précisé : « En Azerbaidjan riche en pétrole, vingt ans d’indépendance, de prospérité économique et une relative stabilité, ne se sont pas traduits par de plus grandes libertés fondamentales pour ses citoyens, tandis que la consolidation des lois autoritaires pendant la dernière décennie a été largement ignorée par le monde extérieur ».

La Chambre de la Liberté a continuellement décrit l’Azerbaidjan comme « pas libre » à la fois pour les droits politiques et la liberté civile ; et en mai 2011 Le Parlement européen a exprimé sa profonde inquiétude sur le non-respect des droits humains en Azerbaidjan et a insisté pour que les prisonniers politiques restant soient libérés, et que l’Azerbaidjan respecte les conventions des droits humains. Le triste statut de la démocratie dans ce pays n’a été que plus assombri par un référendum qui abolissait les limites présidentielles et accordait effectivement à Aliyev et à sa famille le gouvernement du pays indéfiniment.

En plus de cette oppression, l’Azerbaidjan a continué ses actes de provocation et de violence à la frontière avec le NK et avec l’Arménie, ce qui a menacé la paix et la sécurité des civils vivant le long de la frontière. Par exemple dans les tirs récents sur le village de Movses à la frontière.
Les actes de tels groupes terroristes subversifs par les militaires d’Azerbaidjan dans les régions frontalières et près des populations civiles peuvent être considérés comme actes de terrorisme et ajoutés au droit de l’Azerbaidjan l’association avec le terrorisme.

La destruction complète des croix sculptées de Djoulfa par les soldats azerbaidjanais a ajouté également une dimension culturelle à cette idéologie terroriste.

Des organisations telles que l’UNESCO et le Conseil International des Sites et Monuments (Icomos) ont lancé des appels à l’Azerbaidjan d’arrêter ces actes évidents de destruction culturelle.

J’ai précisé les associations que l’Azerbaidjan en particulier a eues avec le terrorisme et des groupes mercenaires violents, qui, contrairement aux principes des Nations Unies, ont contribué à l’oppression des droits du peuple à la liberté et à l’autodétermination, à savoir le peuple du Nagorno-Karabakh.

Le sujet du terrorisme est fréquemment évoqué aux Nations Unies, en plus des principes fondamentaux de liberté et d’autodétermination, qui ont été si fréquemment violés par la République d’Azerbaidjan envers le peuple du NK, qui a exprimé son désir démocratique d’autodétermination, et envers son propre peuple qui a exprimé son désir d’un pays démocratique.

Au cours des deux dernières semaines, le sujet du contre-terrorisme a été fréquemment discuté à l’Assemblée Générale. Dans la stratégie des Nations Unies de 2006 pour le contre-terrorisme, il a été affirmé que « les Etats doivent assurer par tous les moyens les mesures prises pour combattre le terrorisme, et leurs obligations envers la loi internationale, en particulier les droits humains, la loi pour les réfugiés et la loi humanitaire internationale ».

En conclusion, au cours de la dernière décennie, l’importance des stratégies effectives du contre-terrorisme a grandement augmenté, car le type de menace dans le monde a également changé. En utilisant ces stratégies, il a été précisé par les Nations Unies qu’elles n’affectent pas les droits fondamentaux des droits humains des citoyens.

En outre, l’emploi de mercenaires a aussi été scrupuleusement examiné, surtout l’usage de mercenaires dans la guerre d’Irak par les forces US, qui a été étudié par le Conseil des Droits humains des Nations Unies.

Dans le cas de l’Azerbaidjan, nous avons vu une étroite corrélation entre ces deux thèmes importants, et nous espérons que des pays comme l’Azerbaidjan pourront agir davantage en concordance avec les conventions et les requêtes internationales, ainsi que les conditions pour contribuer à l’amélioration de la sécurité internationale.

Movses MUSAELIAN, membre de la Mission Arménienne des Nations Unies pour le programme de cet été.
Extrait de
http://asbarez.com
Traduit de l’anglais et adapté par Louise Kiffer